L'HSG? C'est quoi ce machin? Oui, si tu n'es pas encore passée par tous ces examens tous plus fous les uns que les autres, tu dois te demander ce que ça veut dire l'HSG.
L'hôpital spécialisé en gérontologie? L'hystérique sous Guronzan? L'hippopotame sans gêne? Hé bien non!!! L'HSG c'est le petit diminutif de ce nom barbare: l'hystérosalpingographie. Barbare non? D'autant plus quand tu n'es pas rôdé pour les racines latines. Donc je t'explique et je décortique.
Hystéro=utérus --- Salpingo=trompes --- Graphie=image. Donc ensemble c'est tout simplement une radiographie des trompes et de l'utérus. Rien de bien méchant de prime abord hein? Je veux dire, jusque là, on est tous d'accord pour dire qu'une radiographie ça fait pas mal. Ca prend deux minutes et voilà...Hé bha non!! Que neni!! Que dalle!! Une HSG c'est un acte aussi barbare que son nom.
Avant de te parler de ma propre expérience, qui n'est que mon expérience. Je ne veux pas faire peur aux néophytes qui risqueraient de flipper pour rien ( ou pas! haha sadique que je suis) et je vais d'abord vous informer.
Pourquoi faire cet examen?
Elle permet de repérer des malformations de l'utérus ou des trompes, et de vérifier si les trompes ne sont pas bouchées (trompes bouchées = cause de 30% des stérilités féminines). C'est un des premiers examens prescrit lors d'un bilan d'infertilité et nécessaire au dossier d'entrée en PMA.
Quand pratique t'on cet examen?
En 1re phase du cycle = phase folliculaire*, entre la fin des règles et l'ovulation : de préférence entre le 10e et le 13e jour (en effet, en 2eme phase du cycle, si jamais on est enceinte le jour de l'examen, il y a un risque si début de grossesse ! car clichés aux rayons X et liquide injecté dans la cavité)
Comment a lieu l'examen?
Le gynécologue ou le radiologue prescrit généralement un suppositoire d'antispasmodique (genre Spasfon) à mettre 1 h avant l'examen pour éviter un spasme du col ou des trompes, et un traitement antibiotique préventif pour éviter toute contamination par des bactéries du vagin.
On est allongée en position gynécologique, le radiologue pose un spéculum, injecte un liquide de contraste (iode) (nécessaire à la radio) par les voies naturelles et fait des clichés radiographiques de l'utérus et des trompes, avec un gros appareil qui est situé au-dessus de la patiente.
On voit de suite les clichés sur un écran puis le radiologue donne les clichés commentés.
Certaines femmes trouvent cet examen douloureux, d'autres non. Ca dépend de l'expérience du radiologue, aller chez quelqu'un qui a l'habitude et fait beaucoup d'hystérographies. Souvent, ce sont des douleurs de type douleurs de règles (moins fortes) lors du passage du col. On survit !!! Attention : l'iode peut provoquer des allergies. Pensez à le signaler si vous êtes sujettes à des allergies.
Pour en savoir plus :
- voir la taille et la forme de la cavité de l'utérus (c'est ainsi qu'on détecte des malformations de l'utérus, entre autres celles dues à l'exposition au Distilbène : utérus en forme de "T")
- voir des anomalies autres de cette cavité (polypes = petites excroissances de la muqueuse de l'utérus, fibromes = tumeur sans gravité du muscle de l'utérus , synéchies = accolement des parois de l'utérus etc.)
- voir certaines formes d'endométriose = apparition anormale de fragments de muqueuse utérine en dehors de la cavité
- voir si les trompes sont perméables = pas bouchées = indispensable pour que l'œuf chemine jusqu'à l'utérus
(si les trompes sont bouchées : parfois la pression du liquide utilisé lors de l'hystérographie les débouche, sinon deux solutions, que votre médecin vous exposera : chirurgie des trompes ou FIV directement, suivant les cas)
(Merci à Linece à qui j'ai emprunté cet article sur http://pma-et-espoirs.forumfamille.com)
Tu as lu? Ok...J'espère que tu n'as pas eu trop peur encore et que tu en sais un peu plus. Maintenant parlons de mon vécu parce que tu comprends c'est mon blog, ma chance de me le raconter et de me la péter, mon coin de Narcisse quoi...
Comme je te le disais il y a un moment dans l'article: Quand ça veut pas, ça veut pas...(Part. 1)
Cet examen n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. Je pensais pas du tout à ce qui m'attendait quand je suis ressortie, ordonnance à la main, du cabinet du charmant gynécologue. Mais bon, comme je suis une fille curieuse, je suis allée mener ma petite enquête sur la toile, habitude qui agace au plus haut point Sieur Gygy mais je m'en fous puisque je fais ce que je veux mon bon monsieur! Et ce que j'ai découvert m'a pas plu du tout...Même si j'ai toujours eu des règles hyper douloureuses ( au point qu'à seize ans, je me suis écroulée de douleur devant la porte de chez moi et que j'ai mis cinq minutes à ouvrir la porte), j'avais tout de même peur de la douleur. J'ai donc pris rendez-vous avec un laboratoire privé puisque le centre hospitalier n'en pratiquait pas et j'étais presque contente d'y aller. Enfin contente est un bien grand mot, j'étais surtout contente d'avancer dans mon bilan parce que pour le reste je m'en serais bien passée tu penses bien.
J'arrive donc le matin de mon HSG avec mon produit, sans ma carte de sécu que j'avais paumé mais avec mon attestation de mutuelle. Et bam, moi qui étais déjà hyper stressée, tremblante, je m'aperçois que j'ai oublié cette putain d'ordonnance (oui je suis vulgaire! mais tu aurais dit quoi toi à ma place?). Je propose donc à la dame pas très agréable de retourner à la maison chercher mon ordonnance, ce qu'elle confirme. Je sors donc bien énervée et elle me rattrappe en me disant qu'on va quand même faire l'examen, que je lui ramènerais plus tard l'ordonnance ou qu'elle va demander au gynéco qu'il lui faxe. Bref...et forcément j'apprends qu'ils font pas le tiers payant. Je vais donc casquer et j'ai déjà bien les boules mais je suis tellement anesthésiée par le stress que ça me passe presque au dessus.
Rapidement, j'entre donc dans la salle d'examen. Je me déshabille, pestant contre cette obligatoin d'être à moitié nue. Pas que je sois particulièrement pudique mais j'ai mis une jolie culotte, je voudrais bien la montrer merde! Bha non...bref...je m'installe sur la table de torture, heu la table d'examen et je me mets en position gynécologique. Le top du glam' quoi! Et le radiologiete arrive, suivi de sa gentille assistante. Par chance, je tombe sur un duo très compréhensif, à mon écoute et doux.
L'examen commence donc et je me rends compte que la douleur n'ait pas aussi forte que je le pensais. Bien sûr, j'ai douilléquand il m'a injecté le produit de contraste mais pas plus que pendant le premier jour de mes règles. Et j'ai flippé tout au long de l'examen. Et je faisais bien...Aprés les multiples positions inconfortables et gênantes qu'on m'a fait prendre, le radiologiste finit par me dire que ma trompe gauche semble bouchée.
Coup de massue!
Il part faire son compte-rendu et je reste avec l'assistante. Je me mets à sangloter, les larmes au bord des yeux et elle me rassure: on vit très bien avec une seule trompe et ça n'empêche pas de tomber enceinte. Ouais sauf que merde quoi! J'ai déjà des problèmes d'aménorrhée et d'anovulation, j'avais pas besoin de rajouter ça à la liste de mes problèmes...
Et voilà donc comment je suis sortie de l'examen. J'ai retenu mes larmes pendant tout le trajet et me suis écroulée dès que je suis rentrée à la maison. Dévastée...Si j'avais su à ce moment là que c'était pas réellement bouché et qu'il y avait rien de grave j'aurais pas vécu des heures horribles...Parce qu'au final la coelio qui aura suivi un mois et demi plus tard démontrera qu'anatomiquement tout va bien visiblement.
Tout ce que je peux vous dire, c'est que malgré tout, si je peux éviter à nouveau cet examen ce sera avec plaisir. Parce que bientôt un an plus tard, je n'ai toujours pas oublié...